Hernie discale L5S1, symptômes, traitement, opération et récupération
Cet article s’adresse à ceux qui vivent ou ont vécu récemment une hernie discale. Il ne cherche absolument pas a donner des conseils médicaux ou en terme de traitement, mais à raconter simplement une expérience et à partager les différentes phases que j’ai vécu moi-même. J’y raconterais également certains détails pas toujours bien expliqués par les médecins et chirurgien (sans rentrer dans le domaine médical cela s’entend).
Préambule
Cela n’a pas été facile de tout écrire, et même s’il faudra un peu de temps pour le lire, j’ose espérer que vous y trouviez une utilité.
Mon récit se fera d’un point de vue chronologique, avec l’apparition des premiers symptômes jusqu’au diagnostic, les différents traitements médicamenteux jusqu’à l’intervention, les premiers jours aux premières semaines de rétablissement, les séances de kinésithérapie, la reprise du sport etc. . Je complèterais ce récit au fur et à mesure de mon expérience.
Je vous engage à prendre avec du recul toutes les informations reçues via Internet, site web, videos Youtube, etc. (y compris les miennes). Seul un médecin spécialiste (neurochirurgien, chirurgien orthopédique et d’autres spécialités alentours) est à même de vous aider.
Pour la petite histoire, un gentil monsieur, me voyant tordu de douleur en sortant de ma voiture m’a proposé de faire un massage à base d’huile d’olive, d’ail et de thym. Ça passerait en quelques jours d’après lui. Je le répète, Internet et les commentaires des amis ne sont pas une source fiable d’information en général.
Tout d’abord, le commencement de la douleur
Les premiers symptômes ont commencés pour moi début décembre, lors des premières séances de course à pied après ma guérison du COVID19, en mode reprise (c’est-à-dire tout doucement, de 4 à 6 km). Une légère gêne sur la hanche gauche. Rien de bloquant, mais existante.
Tout doucement, et en 2 semaines, la douleur s’est prolongée de la hanche à la fesse gauche. La gêne se faisait toujours présente après 10 ou 20 minutes d’efforts, et disparaissait au repos. J’ai repris par ailleurs le vélo de route (tout doucement, de 25 à 40 km) sans trop de difficulté. Je pensais à une tendinite due à la reprise d’activité, donc rien de bien méchant.
Fin décembre, la douleur a commencé à devenir gênante hors sport sur certains mouvements et changements de position (assis vers debout par exemple).
A ce moment (début janvier), j’ai consulté un premier médecin qui m’a prescrit des anti inflammatoires et des examens complémentaires (radio du bassin et échographie de la hanche/fesse/quadriceps). A ce niveau, rien n’a été détecté à part un pincement L5S1. L’échographie n’a montrée aucune inflammation. Par précaution, j’ai arrêté la course à pied et maintenu le vélo de route. Pendant la prise des anti inflammatoires, les douleurs ont diminué mais ont repris dès fin du traitement. Et, lors de la visite de contrôle mi janvier, le médecin m’a parlé pour la première fois d’une possibilité de hernie discale, mais en mode c’est bénin, ça va disparaitre etc., alors que les douleurs avaient augmenté. Aucun besoin de faire un examen complémentaire type IRM, on en reparle courant février, toujours d’après ce médecin.
A l’issue du traitement d’anti inflammatoires (toujours mi janvier), les douleurs ont repris et ont commencées à devenir de plus en plus gênantes. A fin janvier, la marche prolongé de plus que 10 minutes commençait à devenir douloureuse. Le vélo également : impossible de monter en danseuse, d’accélérer, lenteur dans le déchaussement des pédales automatiques, difficulté pour atteindre les poches arrières, etc. Du coup j’ai arrêté toute activité sportive.
Fin janvier début févier, les douleurs ont commencées progressivement à atteindre la cuisse, avec des fourmillements lorsque je reste debout trop longtemps, et une énorme difficulté à me lever lorsque je suis assis. La conduite était devenu compliquée, notamment à cause de l’embrayage devant être actionné très souvent et provoquant des douleurs fortes à chaque fois.
A ce niveau de douleur, je suis quand même parti faire une IRM. Et la, le choc. Énorme hernie discale !!!
D’après la radiologue, tout en évitant des termes techniques, il s’agit d’une hernie discale L5S1, qui appuie fortement sur le nerf sciatique et en plus de monter vers la moelle épinière. Cet appui sur le nerf sciatique gauche provoque toutes les douleurs que j’avais. La radiologue m’a même annoncé que les douleurs allaient empirer pour aller au mollet jusqu’aux orteils. Vu l’urgence de l’état de ce qui a été constaté, un neuro chirurgien a immédiatement été contacté. Celui-ci a demandé un scanner pour compléter la vue et a donné rendez-vous quelques jours plus tard.
Après le diagnostic précis et le premier traitement de la hernie discale L5S1
En fait, j’ai consulté 2 neurochirurgiens. Et les 2 m’ont dit plus ou moins la même chose :
Les douleurs ont une ancienneté de l’ordre de 2 mois. La recommandation est de commencer tout d’abord par un traitement médicamenteux à base de corticoïdes ou d’anti-inflammatoires, avec du paracétamol et quelques accompagnants de ce cocktail comme pour la protection de l’estomac. Une durée de 10 jours suivi par un contrôle, puis une autre période de 10 jours le cas échéant.
On ne parlera d’opération qu’après le traitement.
J’ai choisit de partir donc avec un des 2 neurochirurgiens, le Professeur A-C, et son traitement de 10 jours incluant des corticoïdes et de la paragabaline (molécule apparament assez puissante, utilisée contre l’anxiété, épilepsie, etc. d’après la notice) et une période de 3 jours de repos total à la maison, puis de télétravail. Les médicaments ont fait de l’effet assez rapidement. Sauf lorsque je changeais de position (assis vers debout et allongé vers debout), avec des douleurs assez intenses.
A l’issue des 10 jours, je pensais me sentir mieux, surtout avec mon immobilité. En fait, pas du tout, et je ne l’ai compris que lorsque je suis reparti chez le professeur A-C en voiture. La conduite était insupportable : frein, embrayage, embouteillage, feux rouges, etc. Et il m’a fallut quelques très longues minutes pour m’extirper de ma voiture et récupérer un peu.
Bref, une fois chez lui, le constat était évident. La douleur était juste camouflé par les antidouleurs, les corticoïdes et la paragabaline. A l’examen de routine, en fait elle avait même augmenté et j’avais encore perdu de la mobilité au niveau de la jambe gauche. A l’issue de l’examen, le professeur m’a donne le choix entre 2 options au vu de mon état qui empire. Essayer un autre traitement médical, ou aller vers l’opération.
A la question : quelle serait le taux de réussite attendu d’un traitement de 10 jours avec de nouveaux médicaments, la réponse a été assez brutale : Très Faible.
J’ai quand même pris l’ordonnance de ce traitement et je suis rentré chez moi.
Décision de se faire opérer d’une hernie discale L5S1
Je n’ai pas acheté immédiatement le 2ième traitement. J’ai par contre préparé une belle paella maison, avec les ingrédients que j’aime et j’ai prit le temps de cuisiner et de la déguster avant une bonne sieste. En fait, j’avais besoin de me concentrer ailleurs et de me remonter le moral pour prendre du recul. Cela a porté ses fruits puisqu’en résumé, je me suis dit :
La douleur a commencé petite et s’est très rapidement propagée à toute la jambe. Hors le problème n’est pas ma jambe, mais ailleurs. Et ce n’est pas un problème que l’on peut traiter par des médicaments. Il s’agit d’un problème mécanique. Seule l’ablation de ce qui dérange résoudra (peut-être) le problème. Oui, c’est une opération sur la colonne vertébrale, mais quand il le faut, il le faut. Les progrès de la médecine font que je peux avoir confiance à ce type d’opération.
En réflexion secondaire, il me semblait important de ne pas laisser le problème trainer, et ce pour éviter toute atteinte profonde au niveau du nerf, synonyme de blessure nerveuse. Et comme un nerf ne cicatrise pas, cela veut dire des douleurs à vie. Comme cela peut être éviter, alors évitons-le.
Au final, je me disais 3 points importants
- Je sais ce que j’ai. Avoir autant mal à la jambe alors que le problème se situe ailleurs est extrêmement déroutant.
- Ce que j’ai peut être soigné. De nombreuses maladies ou problèmes de santé n’ont malheureusement pas (encore) de remèdes ou de solutions.
- C’est arrivé en 2021. En 2020, je me demande comment aurait été ma prise en charge avec les restrictions dues au Covid19.
Préparation de l’opération hernie discale L5S1
Et très rapidement, j’ai commencé à identifier les informations importantes dans le cadre de l’opération. J’ai prit tout le weekend pour y réfléchir, et les poser dans un ordre cohérent. J’ai rapidement informé le chirurgien de ma décision et prit rendez-vous pour en discuter.
J’ai préparé ce rendez-vous mieux qu’un entretien de recrutement (!!!). J’ai passé le weekend a réfléchir à tous les sujets et surtout à les structurer. Cela a donné :
- Pré opératoire
- Opératoire et postopératoire direct
- Post opératoire en clinique
- Convalescence et récupération
En fait l’une de mes principales préoccupations post opératoire est mon autonomie. Le Docteur A-C m’a bien répondu et clairement. En tout cas de son point de vue. De mon point de vue, il y a quelques petites nuances que je vais apporter. Ces nuances ne concernent absolument pas le sujet médical, mais plus le volet psychologique et gestion du stress.
Le volet “administratif” de l’opération hernie discale
Le volet administratif n’est pas à négliger. Il y avait pour moi plusieurs volets :
La prise en charge de la facture pour la clinique, opération et post opératoire. Ce document est délivré par mon assurance maladie. Pour ce faire, je devais leur déposer le dossier de la hernie discale avec un devis. Et le dossier inclus des documents de chez mon médecin. Cela fait quelques déplacements, que j’ai pu économiser en ne faisant qu’un déplacement. Ce n’est qu’après réception de ce document validé par mon assurance maladie que je pouvais demander au neurochirurgien de planifier une date pour mon intervention sur l’hernie discale
Le volet arrêt de travail : je devais gérer mon absence légale, mais aussi en terme de gestion de mes activités. Passation de mes dossiers, informations sur les encours, etc. Ce n’est pas compliqué, mais il ne faut pas négliger ce point. Surtout que l’arrêt maladie prévue est de 45 jours.
Le volet sécurité sociale : Pour la récupération des indemnités, ce dossier est important aussi. Il faut l’anticiper avant l’intervention par la constitution du dossier médical de l’intervention.
Dès réception de la prise en charge de mon assurance, et après avoir géré les 2 autres sujets, j’ai contacté le mardi 2 mars le docteur A-C pour avoir une date, fixée très rapidement au 4 mars.
Opération hernie discale L5S1, de la préparation à la sortie de la clinique
Avant l’opération :
- Préparer ses affaires pour la clinique (pyjama, pantoufles, nécessaire de toilette rapide, pc et chargeurs, document administratif). J’ai prit plusieurs pyjamas pensant pouvoir me changer. 1 seul pyjama suffit largement. Un autre en back up et c’est généreux.
- Manger très léger. Se doucher la veille avec de la Bétadine moussante (ça ne sent pas très bon, mais pas le choix). S’habiller avec des habits propres. Effectuer la même douche le matin au reveil.
- Se déplacer à la clinique et s’enregistrer. Gérer quelques sujets administratifs. Ne pas y aller seul pour un support familial mais aussi pour raisons administratives.
- Se préparer pour le bloc a été pour moi la partie la plus stressante. Être habillé hyper léger (euphemisme, va veut dire juste en blouse, à poil) en blouse opératoire, sur un brancard et transporté de salle en couloir, me dérangeait, moi qui était autonome depuis ma naissance. Je m’en suis sorti mentalement en me disant : “tu n’es pas bloqué, mais pris en charge par des professionnels”.
- Discuter avec l’anesthésiste pendant la mise en place du catheter et deviner le moment où l’injection se fera. J’ai gagné cette bataille, car mes derniers mots ont été de demander l’heure : 9h00.
Durant l’opération :
Vous pouvez contacter le professeur A-C. Seul lui pourra vous répondre 🙂
Après l’opération :
En salle de réanimation, j’ai mit quelques minutes (je présume) à émerger de l’anesthésie. En tout cas, j’ai repris mes esprits sans douleur particulière et j’ai rapidement parlé avec le réanimateur. Mon état général lui a semblé bon et j’étais pleinement conscient. Je ressentais physiquement mes pieds, mes mains et mon torse. Après l’attente normale, Go donc pour aller dans ma chambre.
A l’arrivée, quelques infirmières sympathiques pour passer à la phase de l’habillement rapide et du passage brancard vers le lit. Puis entrée des parents qui ont été immédiatement rassurés après un échange de quelques phrases de manière lucide de ma part. Il était environ 13h15.
Appel vers la petite famille juste après, départ des parents soulagés, et premières visites d’amis.
Très rapidement l’effet de l’anesthésie se faisant moins sentir, la faim est venue en force. Je n’avais rien mangé depuis la veille vers 19h. L’infirmière présente pour remplacer le sérum m’a indiqué que je ne devais rien mangé avant 16h, anesthésie oblige. J’avais des biscuits dans mon sac, mais si je l’aurais su, j’aurais surement mieux mangé la veille ….
De toute façon, le premier jour, il n’y a qu’une seule instruction : ne pas bouger. Donc j’ai attendu le gouter : une gaufre chocolat dévoré en quelques instants. Puis repos et récupération. Et pour ceux qui se demandaient pourquoi je prend mon pc à la clinique, c’est que c’est plus facile de passer le temps avec YouTube et ses documentaires et conférences scientifiques (plus utiles à l’esprit que les vidéos de chat ou Netflix) que les yeux rivés au plafond.
Détail pratique : je n’ai pas eut de sonde urinaire, mais un urinoire à utiliser en se penchant légèrement.
En soirée, le neurochirurgien a appelé pour demander de mes nouvelles et m’a informé via les infirmières que je pouvais me mettre sur le côté, mais de manière ponctuelle.
Fin de journée donc tranquille, sans douleur ce qui me changeait de mon quotidien depuis décembre 2020. Le sommeil ne venait pas facilement, sans être étonnant aussi vu que je ne dormais pratiquement plus les mois d’avant.
Le 2ième jour était aussi reposant. Les infirmières venaient pour changer la poche, me donner des antibiotiques ou autres, le service restauration me ramenait les repas, et les amis, collègues et famille venaient me rendre visite ou me contactaient par téléphone.
Le fait marquant de la 2ième journée est le fait que j’ai pu me lever faire quelques pas. Et c’était tellement facile que cela m’a fait peur. Aucune douleur à la hanche durant le changement de position, aucune gène du à l’opération, rien du tout. Mais bon avec tous les médicaments rien d’étonnant.
Idem le samedi (3ième jour) avec quelques pas le matin et d’autres en soirée. Des visites agréables, et un peu de distraction utile via les vidéos en ligne.
Au 4ième jour, il était temps de rentrer à la maison. J’avais reçu des instructions très précises et documentées de mon médecin. Avant de les détailler pour vous plus bas, il y avait le sujet administratif de sortie de la clinique, puis le déplacement physique. Se lever n’est pas un problème. Par contre, se glisser sur la banquette d’une voiture et en sortir est assez technique. Seul conseil : y aller très doucement et utiliser les appuis offerts par les sièges et les ceintures de sécurité pour maintenir au max le buste et les jambes alignés.
La petite marche pour rentrer à la maison est tranquille, attention juste aux marches et les prendre doucement. Et puis profiter du retour à la maison.
Le protocole de rentrée à la maison après la hernie discale :
Le protocole définit par mon médecin est simple, clair et limpide :
De J+4 à J+8 (soit J+1 à la maison à J+4 ) : se déplacer librement à la maison, sinon rester allongé. Ne pas se pencher : au besoin, plier les genoux. S’assoir pour les repas, sans dépasser 15/20 minutes. Changer le pansement tous les 2 jours. A ce moment, changer de pantalon était difficile et mettre des chaussettes impossible.
Le protocole de reprise d’activité avec de la marche
De J+8 à J+15 (soit J+4 à J+11) : idem, avec 2 marches par jour de 20 minutes, dans le quartier, sans s’éloigner. A savoir que les premières sorties marche sont légèrement fatigante et je vous propose d’être accompagné. Il faut absolument éviter le dénivelé qu’il soit doux ou non. Rester sur du plat. Je mettais mes chaussures de sports sans les lacer et les chaussettes devait se faire assis, jambe replié sur le côté. Également, sans être en mode course, je me suis amusé à mesurer ma progression en terme d’allure de marche.
J+ 15 (19 avril) : visite de contrôle. Pas d’anomalie. On reste donc sur le même protocole (allongé, mobile à la maison, assis le minimum) avec la fin du pansement et le début de la crème cicatrisante pour 2 semaines, et surtout la liberté de marcher sans limite ou presque. Autorisation de s’assoir en voiture pour des petits trajets. Maintien de la marche en passant de 2 petites séances par jour à 1 seule séance, mais à volonté et autorisation d’aller travailler avec le changement de posture le plus souvent possible. Prochain contrôle dans 1 mois, juste avant de revenir au boulot. Traitement médical à base de gabapentine (nupentin), de vitamine et de praxylène.
De J+15 à J+45 : marche quotidienne de plus en plus longue. Chaussures de sport Asics avec les lacets sous le pied vu qu’il est impossible de me pencher pour les nouer. L’allure de marche s’est accéléré mais je faisais attention à ne pas me retrouver en marche sportive. Je suis passé de 20 minutes de marche à 2h30 ma plus longue, mais de manière progressive (2h30 avec des arrêts pour une durée totale de 3h30 et 15 km). Munissez vous de casquette, lunettes, de monnaie (pour un éventuel taxi, eau, etc.) et étudiez votre parcours. Et prenez plaisir à faire votre marche. N’oubliez pas aussi que marcher 1 h va consommer dans les 500/600 Kcal, à prendre en compte dans votre alimentation (ou pas !). Un point important pour moi est l’apparition de douleur irradiante sur la cuisse latérale gauche. Douleur légère et sourde, mais basculant très rapidement vers une sorte de brulure du quadriceps. Une simple pause de 30 secondes la faisait passer, de préférence assis. Gênante, mais pas handicapante. Après quelques séances, j’ai compris que la douleur intervenait environ toutes les 30 minutes en moyenne et que je pouvais l’anticiper en m’asseyant quelques secondes avant qu’elle ne survienne pour l’éviter.
A J+ 45 (vendredi 16 avril) : visite de contrôle. Évolution post opératoire cohérente. Diminution de la gabapentine, suppression des autres médicaments. Début de la kiné. Interdiction de conduire maintenue.
A la reprise du travail, en présentiel pour ma part, je devais d’abord gérer le déplacement maison-boulot. Ceci étant fait grâce à des collègues voisins, et ayant un travail de bureau, je devais me rappeler souvent de me lever et faire quelques pas. A chaque oubli, le changement de position provoquait une douleur hanche-fesse, qui disparaissait en quelques secondes, rarement plus.
Et pour résumé aussi la situation post opératoire, les douleurs sciatiques sur toute la jambe ont disparues très rapidement. De temps en temps il y a des situations qui font que cela revient mais disparait très vite. Les nerfs ont aussi une mémoire parait-il.
La kinésithérapie après l’opération hernie discale :
Le Professeur A-C m’a donné au début un programme de 12 séances, à raison de 3 par semaine. J’ai pu tenir ce programme sans trop de difficulté au niveau horaire. Par contre, il faut un peu de courage et de volonté pour y aller.
En 2 mots : ça fait mal !!! mais c’est nécessaire. Il faut tenir le coup parce que les améliorations sur la mobilité sont visible en quelques séances. Le programme des 12 séances tels que souhaité par mon médecin était un peu ambitieux. Il souhaitait faire des massages profonds, étirements puis renforcement.
Les séances de massages sont assez éprouvantes. Le nerf sciatique a considérablement contracté ma jambe gauche. La kiné a commencé par un massage jambe droite (sans problème) pour comparer. Puis à la jambe gauche, j’ai très rapidement compris que cela n’allait pas être simple. Entre l’infra rouge, les massages, les ultrasons, l’électrostimulation et les compresses, chaque séance faisait au moins 1h30. Les massages étaient durs, avec de nombreuses contractures de la hanche à la cuisse. Il fallait les forcer une par une et supporter la pression forte du massage. Cela reste une étape importante et ses bénéfices sont palpables en terme de souplesse musculaire.
Les étirements sont tout aussi difficile et il faut s’accrocher. A la peur de la cicatrice et de la douleur qu’il faut surmonter et dépasser, il y a le choc de la fausse mobilité. Se pencher par exemple était impossible et en quelques séances (3 ou 4 séries de 10), de bons degrés ont été gagnés sur la hanche.
Et vu le travail qu’il a fallut pour la partie massages profonds, nous n’avons pas eut le temps de finir les étirements, ni de commencer le renforcement. Il n’empêche qu’à l’issue de ces 12 séances, j’ai gagné significativement en mobilité.
Au final, grâce à la kiné, j’ai pu réapprendre à me pencher plus sereinement (toujours genoux fléchis). J’arrive même à mettre mes chaussettes assis juste en me penchant, et à enfiler un pantalon sans support.
Le protocole de reprise d’activité après la hernie discale avec des sports portés
Contrôle à J + 90 le 24 mai : toujours en évolution positive. Autorisation de conduire progressivement, de commencer le sport doux : natation, vélo elliptique, musculation assis et marche. 12 nouvelles séances de kiné.
Dès la reprise de la conduite de ma voiture associé avec le vélo elliptique, j’ai ressenti rapidement une nouvelle gêne sur la hanche/fesse. Je n’ai pas l’impression qu’elle remet en cause les bénéfices de la kiné, mais plus que je sollicite différemment mes muscles avec un peu plus de force. Une sorte de courbature quelque part.
Pour le vélo elliptique et la natation, j’y vais vraiment doucement, avec 15 minutes de vélo au départ et je suis monté progressivement à 20. Natation également, avec des séances de 1/3 nage et 2/3 repos (pour commencer), avec une seule longueur à la fois – 2 max. Le but est de me réhabituer à l’effort , pas de préparer mon premier half Iron Man.
Fin du récit initial : 4 juin 2021, soit à 3 mois jour pour jour de l’opération.
La suite du récit est disponible : du 4ième mois au 8ième
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