Surfer avec une hernie discale

Le surf, pratique sportive faisant rêver les jeunes et les moins jeunes, m’attire depuis pas mal de temps. Mais avec la course à pied, le vélo et le judo, difficile de trouver du temps pour. J’y suis finalement arrivé lorsqu’un ami m’a invité à une première séance découverte. J’ai pas accroché tout de suite, du fait qu’il faut d’abord se lever sur la planche pour commencer à apprécier.

Mais je me suis dit, si les autres le font, alors pourquoi pas moi. Et je me suis accroché jusqu’à y arrivé, et du coup donner quelques conseils a ceux qui comme moi sont lourds et ont subit une hernie discale opérée.

 

Ce qu’il ne faut pas faire pour surfer avec une hernie discale

Déjà, ne pas négliger l’échauffement. Et l’échauffement veut dire une légère course de quelques minutes, des sollicitations des muscles que l’on va utiliser et des étirements en souplesse.

Tous les muscles sont à échauffer, sans trop forcer. Pour ma part, je fais des rotations d’épaules, quelques pompes, et un peu de gainage.

Avec la hernie discale L5S1, et pour échauffer le dos, je fais du soulevé de terre, sans poids à vide donc, juste pour solliciter les muscles. J’en profite pour étirer un peu le dos et les ischios.

Par la suite, je passe aux articulations avec des rotations de poignets, de coudes, de hanches et de genoux/chevilles. Échauffer les articulations est aussi important que les muscles, surtout qu’elles vont être sollicitées brusquement et brutalement lors du take-off.

Quel type de surf et donc quel type de planche ?

surf longboard

Il y a eut plusieurs critères dans mon choix de type de surf.

Mon âge et ma condition physique (hernie discale + surpoids) sont les principales contraintes. Si on rajoute mon côté tranquille, je me suis dirigé naturellement vers du longboard et son style gracieux et posé.

De plus, le shortboard et ses figures agressives demande plus de souplesse dans les hanches et d’équilibre. Et surtout des rotations rapides, ce qui est pas vraiment recommandé après une opération de hernie discale. Enfin, je ne me vois pas trop gigoter comme un fou sur une planche, je préfère profiter.

Et ça tombe bien, j’ai commencé avec une 9 pieds, je vais rester dessus.

Première étape dans l’apprentissage du surf avec une hernie

Cette première étape consiste à apprendre à faire le take-off sur les petites vagues. Ma principale difficulté venait de ma corpulence et de mon manque de souplesse. Du coup, je devais le faire en 2 étapes : mettre la mains d’abord et ensuite remonter les genoux avant de relever tout d’un coup.

Une fois cette étape passé et les réflexes apprenant ce mouvement, je suis passé au niveau suivant dans la même étape : positionner les pieds tout en regardant au loin et fléchir les genoux, tout en écartant les mains. Oui, bien sur c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais après quelques séances, et pas d’essais infructueux, on y arrive plus ou moins bien.

Ne pas perdre espoir est primordial, parce qu’en fait chaque tentative est différente de la précédente. En effet, chaque vague est différente, et l’énergie mise à ramer et le moment du takeoff (selon le déroulé de la vague) aussi.

La 2ième étape pour continuer à apprendre à surfer

La deuxième étape est de prendre son courage à 2 mains et d’aller plus vers le peak (ou pic), au large. Cela n’est pas compliqué, mais il faut savoir que cela va faire travailler les bras, les pectoraux et dorsaux un peu plus, que ce se soit en force ou en endurance. Également, et avec le souci de hernie discale L5S1, il ne faut pas rester trop longtemps en extension, mais ramer en baisser la tête pour ne pas créer de tension sur la partie lombaire, en tout cas, la minimiser.

Bien sur, je pars du principe qu’on ne va pas au pic tout seul, mais avec un coach qui va nous indiquer le meilleur chemin, voir le canal s’il existe. En cas de vague frontale, je préfère pour ma part me mettre à l’eau pour ne pas me retrouver trop loin, plutôt que d’essayer le canard au vu de mes contraintes (dos, surpoids, longboard volumineuse). Et une fois sur le peak atteint, je recommande de se mettre rapidement à cheval, même si au début, l’équilibre sera fragile. Tout d’abord, cela soulage les vertèbres lombaires, et ensuite, cela permet d’avoir une vue plus lointaine sur les vagues qui arrivent pour décider celles qui va nous propulser comme on veut pour essayer de la surfer. En plus, et avec un peu d’expérience sur cette position, c’est plus facile de tourner la planche que lorsqu’on est allongé de tout son long sur une planche de type longboard.

Et donc à la fin

Eh bien, il n’y a pas de recette miracle. Pour apprendre à surfer, il faut aller surfer. Toujours en faisant attention au dos, au take-off, lors de l’échauffement, de la rame pour aller au peak etc.

Ne pas oublier également de sortir de sa zone en découvrant d’autres spots de surf, voire même de prévoir des petits trips entre amis surfeur pour pouvoir surfer toute la journée, utile pour progresser.

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